Journée de Prospective Sociale : IA générationnelle et métiers du Sup

Journée de Prospective Sociale

L’impact du numérique et de l’IA générative dans la branche de l’enseignement privé indépendant : quelles solutions pour s’adapter ? 

La question du numérique s’est imposée depuis le début du XXIe siècle. La maturité des établissements d’enseignement supérieur a fortement progressé. Mais aujourd’hui, l’apparition particulièrement rapide des outils d’intelligence artificielle conduit l’ensemble de l’écosystème sur des chemins difficile à concevoir. C’est une source de préoccupation pour l’ensemble des parties prenantes au premier rang desquels les responsables d’établissements et les salariés de l’Enseignement Supérieur Privé.

Les établissements s’adaptent de manière continue et gagnent en maturité dans leurs pratiques tant dans le domaine académique, que dans le domaine économique, administratif et logistique. Les enseignements de ces vingt dernières années nous démontrent que ce sujet n’est jamais clos … : PC, internet, cloud, et maintenant IA (Intelligence Artificielle) sont autant d’étapes d’un processus qui semble ne pas pouvoir se stabiliser. 

Cependant, ces transformations ne viennent pas sans leurs lots de défis, de questions et de préoccupations.

C’est dans ce contexte, que l’UPES a organisé, le 5 décembre 2024 à Paris, dans le locaux de Kedge Business School, une journée de Réflexion Prospective sur le thème de l’ Intelligence Artificielle (IA) Générative dans l’Enseignement Supérieur Privé avec pour principal défi d’éclairer et d’apporter des réponses, via l’intervention de professionnels, d’experts du numérique et de tables rondes, à la question générale « L’impact du numérique dans la branche de l’enseignement privé indépendant : quelles solutions pour s’adapter ? ».

Après un mot d’accueil par Claire Atassi, la Secrétaire Générale et directrice du campus parisien de Kedge Business School, Florence DUFOUR, présidente sortante de l’UPES et René SIRET nouveau président élu le 21 novembre 2024, ont ouvert les débats en rappelant les enjeux et le programme de la journée auprès des 150 participants présents issus des établissements adhérents des 4 fédérations composant l’UPES et des partenaires sociaux invités. La journée s’est ainsi déroulée avec une première partie de matinée destinée à des conférences inspirantes sur le thème de l’IA Générative et de ses impacts sur l’Enseignement Supérieur et des ateliers de travail collaboratifs sur le reste de la journée regroupant les différentes filières métiers de l’enseignement supérieur.


Florence DUFOUR


René SIRET

Pour éclairer les travaux de la journée, monsieur Tawhid CHTIOUI, Président-fondateur et Directeur de Aivancity School of AI & Data for Business & Society, et Mathieu GUILLERMIN, docteur en physique et philosophie et Maître de Conférence à l’Université Catholique de Lyon nous ont aidé à poser le cadre de nos réflexions.


Mathieu GUILLERMIN et Tawhid CHTIOUI

L’intelligence artificielle s’impose aujourd’hui comme un levier majeur de transformation à travers de nombreux secteurs, y compris l’enseignement supérieur et la recherche. La conférence de Tawhid CHTIOUI a ainsi mis en lumière l’impact croissant des IA génératives sur nos sociétés, les défis éthiques qu’elles posent et leurs rôles potentiels dans l’éducation. L’IA générative ouvre ainsi de nouvelles perspectives dans le domaine de l'éducation. Elle permet la création automatisée de supports pédagogiques (présentations, exercices, vidéos éducatives), et favorise une personnalisation des parcours d’apprentissage. Grâce à cette technologie, les étudiants peuvent bénéficier d’un accompagnement sur-mesure, avec des contenus ajustés à leur rythme et à leurs besoins spécifiques. 

Lors de ces conférences et table rondes, les questions fondamentales que posent les IA Génératives ont également été soulevées : qui est responsable du contenu produit ? Quels biais existent dans les algorithmes ? …

L’utilisation massive de ces technologies impose une réflexion éthique sur la transparence, la confidentialité et l’équité dans l’accès aux outils IA. Mathieu GUILLERMIN nous a ainsi aidé à prendre un temps de recul avant de nous lancer dans les réalités du présent et du proche avenir, en nous invitant à réfléchir à ce que nous voulons pour notre société, et quelle place l’humain peut et doit conserver dans un univers numérique en accélération. L’IA générative représente une opportunité formidable pour l’enseignement supérieur. Toutefois, cette révolution s’accompagne de défis éthiques et techniques qu’il est crucial d’anticiper.


Table Ronde : Tawhid CHTIOUI, René SIRET,
Patrick MACARY et Mathieu GUILLERMIN

En fin de journée, René SIRET a conclu en revenant sur l’intérêt de cette session prospective organisée par l’UPES dans le cadre de l’amélioration du dialogue du social autour de l’IA Générative et de ses enjeux dans l’Enseignement Supérieur. Il a ainsi confirmé qu’il était essentiel d'être en mesure d'apporter une réponse aux préoccupations des salariés face à ce défi, en donnant la priorité à la définition d'objectifs partagés, à l'accompagnement des personnes lors de la phase de transformation et en combinant plusieurs approches :  la formation et l'acculturation, la transparence, la régulation, et enfin l'expérimentation. Cela sera une des missions clé de l’UPES qui capitalisera sur l’ensemble des productions de cette journée.

En associant les salariés et en multipliant les initiatives collaboratives, il sera ainsi possible de mieux anticiper les défis que l’IA Générative pose au monde du travail et d’en maximiser les opportunités tout en minimisant les risques.